Voici novembre qui pointe à l’horizon. C’est l’automne ; les feuilles jaunissent dans un éclat flamboyant comme un ultime baroud d’honneur, puis sèchent et meurent. Le froid étend son empire et nous pousse déjà à aspirer aux jours chauds, lorsque le soleil règne et favorise la vie à l’extérieur, faites de légèreté, de rencontres, de fêtes.
Ce temps porte pourtant sa grâce. Il invite au recueillement, à l’intériorité, à la réflexion et à la méditation. C’est le temps de la croissance dans le silence. Les plantes effeuillées, l’air d’être mortes, préparent l’explosion printanière qui dépend de ce temps apparemment inutile. Pour qui le souhaite cette nature en transition peut être source d’inspiration. Pourquoi ne pas profiter de cette période pour cultiver davantage notre intériorité. Opérer un retour sur soi qui pourrait être des plus précieux car au plus profond de chacun de nous, se trouve celui qui rend possibles les germinations les plus foisonnantes.
On peut comprendre que ce mois identifié et désigné couramment comme le mois des morts est au final le mois de la vie. De la mort qui était et qui semble encore pour beaucoup un grand nombre une impasse infranchissable, le Dieu de tous les possible a fait un passage vers la vie en plénitude.
En célébrant la Toussaint et en priant pour les morts en ce mois de Novembre, c’est la vie que nous magnifions. En toute certitude pour ceux qui sont dans la gloire avec la Trinité et toute la cohorte des anges, en espérance pour ceux qui ont besoin de notre intercession et pour nous qui avons encore à accomplir les jours qui nous restent de ce pèlerinage terrestre. Entre joies et peines, entre victoires et défaites, entre chutes et relèvements mais dans la confiance absolue au Cœur Sacré de Jésus, source de miséricorde infinie.
Père Pascal Molemb Emock, curé