L’ŒCUMENISME, UN ENJEU DE FOI

19 janvier 2025

C’est l’expression concrète du mouvement œcuménique qui est né au début du 20e siècle.
Depuis les origines, le venin de la division a pris place parmi les chrétiens et il n’y a aucune époque qui ne connaisse la tentation de la dissidence. Les raisons sont multiples, mais bien souvent, les divisions des chrétiens sont la conséquence de rivalités politiques et culturelles des milieux dans lesquels ils étaient implantés. Certains désaccords doctrinaux doivent aussi être pris en compte, mais il ne faut surtout pas occulter le péché de l’orgueil qui conduit à s’écarter des voies du dialogue.
De ces divisions ont résulté des violences qui sont en totale contradiction avec la vie et le ministère de Jésus de Nazareth. La France, par exemple, a gardé le souvenir douloureux des « guerres de religion » entre catholiques et protestants au XVI° siècle, et même après. Et nos frères d’Orient n’ont toujours pas oublié le sac de Constantinople.
De tout ceci nous pouvons déduire que l’enjeu de l’œcuménisme est de guérir les mémoires blessées.
Ajuster notre témoignage à l’enseignement et au désir du cœur du Christ : « Que tous soient un » pour que le monde croie.
La démarche œcuménique pourrait apparaitre comme une tentative de réunification institutionnelle. En réalité, le principal enjeu se trouve dans la foi. C’est dans leur diversité que les chrétiens sont appelés à être un. Cette semaine de prière doit être un appel pressant à l’Esprit Saint pour qu’il indique les chemins, les manières de faire, d’être et de parler qui manifestent cette unité qui découle de notre appartenance au Père-Fils-et Saint Esprit, un seul Dieu.
Chanoine Pascal Molemb Emock, curé