Edito du 23 février 2025 - 100 ans...

23 février 2025

L’année du jubilé de l’an 2025 s’accompagne dans notre diocèse de la commémoration du centenaire de la béatification des religieuses martyrisée à Orange. La terreur révolutionnaire s’était donné pour devoir sacré d’éradiquer toute expression de foi, pour imposer la liberté. Cette rage meurtrière s’est heurtée à la force de la foi qui résiste, portée par l’espérance qui ne déçoit pas. En reprenant les actes de nos martyres, nous comprenons mieux ce que dit la préface des martyrs : « c’est ta puissance qui se déploie dans la faiblesse quand tu donnes à des êtres fragiles de te rendre témoignage ». Elles ont été béatifiées le 10 mai 1925 à Rome et la mémoire des 100 ans conduira nous l’espérons à la canonisation prochaine de nos sœurs. Quoi qu’il en soit, elles constituent des figures de sainteté inspirante pour tout chrétien confronté à l’adversité. Elles nous invitent à la confiance et à la fidélité jusqu’au bout. 

Cette même année 1925 a la fondation de notre paroisse. Le 11 novembre 1925, l’Eglise du vœu de guerre dédié au Sacré-Cœur de Jésus se dressait fièrement dans ce quartier. Nous en sommes donc à 100 ans de présence donc au cours desquels de nombreuses étapes ont été franchies. Le quartier a connu de nombreuses mutations qui se reflètent aussi dans notre communauté. 

Ce centenaire, au cours de l’année sainte et en lien avec les bienheureuses martyres d’Orange, doit nous donner une impulsion pour qu’au souffle de l’Esprit, l’œuvre missionnaire de nos prédécesseurs se poursuive. Certes nos défis aujourd’hui ne sont certainement pas les même que ceux de 1925 ; mais nous savons très bien que l’impératif de l’annonce de l’Evangile de la paix demeurera jusqu’à la fin des temps. Alors oui, cent ans ce n’est pas beaucoup, mais ce n’est pas rien non plus. Il est très heureux que dans cette paroisse et dans cette ville d’Avignon, nous entrions dans ce nouveau centenaire en pèlerins de l’Espérance. L’amour de Dieu manifesté à travers le Cœur-Sacré de Jésus nous y autorise, alors même que les défis du temps présents nous l’imposent comme un devoir sacré. Notre marche pèlerine est une marche assurée puisque « l’Espérance ne déçoit pas ».

Chanoine Pascal Molemb Emock, curé