Le temps de l’avent qui commence et qui nous conduit à Noël a pour tonalité spirituelle spécifique d’attiser en nous le désir de Dieu.
Le Chrétien qui entre en Avent fait converger ses efforts ascétiques, intellectuels et moraux vers un Événement.
Cet Évènement vient de loin. Il vient du passé de la promesse portée durant des siècles par les prophètes et tous les saints de l’Ancien Testament. Notamment, la figure du prophète Isaïe dont les magnifiques oracles annonciateurs du messie viendront habiter nos méditations. Dans le temps de l’Avent, nous actualisons cette longue attente du peuple de Dieu. Nous nous l’approprions dans la liturgie avec le violet, à la fois sobre pour dire que tout n’est pas encore fait et brillante pour dire la certitude que une fois faites, les promesses de Dieu se réalisent.
Nous nous laissons introduire dans cette aspiration et dans cette Espérance qui vient éclairer l’aujourd’hui de nos obscurités. Notre attente est nourrie de toute l’histoire Sainte qui irrigue l’histoire humaine. En même temps, elle est aussi tournée vers l’horizon glorieux de la fin des temps. : Quand il viendra et qu’il sera tout en tous.
En regardant le futur à travers la Liturgie, nous le rendons présent. De même que le passé est réactualisé, le futur est anticipé. Chaque temps liturgique devient ainsi un espace où Dieu se manifeste et dévoile diverses facettes de son insondable mystère.
Entrons dans l’Avent pour préparer Noël, et pour vivre de manière existentielle l’actualisation de l’accomplissement dans l’histoire de la naissance du Sauveur. Entrons-y résolument, aussi et surtout pour accueillir chaque jour avec reconnaissance celui qui est déjà là, parce qu’il est venu et parce qu’il vient.
Père Pascal Molemb Emock, curé